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Arrêt sur image : la filière meuble.

14/09/2007
L'image : un secteur du meuble est en proie à des difficultés certaines.
Capdevielle - 877 salariés devrait réduire ses effectifs de 162 emplois. L'entreprise Lonné, quant à elle, a presque diminué ses effectifs de moitié.
Hagetmau et la Chalosse connaissent donc des difficultés et se mobilisent avec les pouvoirs publics. Le préfet a annoncé un plan d'actions qui doit conduire à un diagnostic complet du secteur. Pour en savoir plus, Mediaforest.net a interrogé trois chefs d'entreprise : M. De Coninck (Decopin 40 salariés – St Gor 40), M. Medina (le Meuble Chalossais 36 salariés – Hagetmau 40) et M. Bouillon (Ateliers Bouillon 8 salariés – Mont 64).

L'offre : toujours plus de services, toujours plus vite.
Pour nos trois chefs d'entreprise, s'adapter à la demande ne suffit pas, il faut aller plus loin en proposant de nouvelles offres. Pour les Ateliers Bouillon, les plus petits, la réussite passe par la diversification et l'offensive sur les marchés émergents. Dans cette optique, les ateliers ont développé un bureau d'études conduit par une architecte d'intérieur. « Ce nouveau service d'aménagement offre la sécurité et les clients sont prêts à enrichir leur bon de commandes. » Pour Décopin et le Meuble Chalossais, il ne faut pas se contenter de suivre la tendance, mais sans cesse proposer de nouvelles collections, « deux par an si nécessaire, explique M. Medina. »

La demande : de la place pour tous, y compris à l'export.
Face à IKEA qui n'a de cesse d'étendre son réseau mondial et de mailler les marchés sur lesquels il veut prospérer, le Meuble Chalossais ne se lamente pas. « D'autres enseignes connaissent le succès, comme Bois & Chiffons, rappelle M. Medina. » Il y a de place pour tous.
Les Ateliers Bouillon, quant à eux, s'internationalisent, ils ont ouvert un bureau au Maroc. Le Royaume connaît un fort développement urbain et ses ménages aisés quittent Casablanca la semaine pour passer le week-end à Marrakech. Autant de facteurs favorables à un équipement des ménages.

La concurrence : un abus de langage préjudiciable.
Le vrai problème, en dehors de la tendance, c'est la part consacrée au meuble par les jeunes ménages dans leur budget. En somme : ils ne consomment pas nécessairement moins, mais moins cher. MM De Coninck et Medina s'accordent alors sans réserve sur le problème : la concurrence déloyale des produits d'Asie du sud-est et d'Europe Centrale et Orientale qui abusent du terme « pin ». « Le pin était très à la mode, il y a près de 15 ans, rappelle M. Medina. » « Aujourd'hui, il souffre d'un manque de reconnaissance, souffle M. de Coninck ».
« Et notamment par la filière forêt aquitaine », dénoncent les deux entrepreneurs.

L'objectif : faire reconnaître un savoir-faire et un terroir.
Faire reconnaître le pin comme un matériau de qualité apparaît comme l'objectif des constructeurs de meubles meublants (Décopin et Le Meuble Chalossais). M. Medina est très favorable à une labellisation « pin des Landes » ou « pin d'Aquitaine ».
Un label serait un nouveau repère pour le consommateur et M. Medina est clair sur ce point : « le pin des Landes doit être associé à un terroir, au même titre que le foie gras ou les vins AOC. » Une proposition qui aurait le mérite de fédérer autour du matériau, au-delà du meuble. Et une valorisation d'ensemble que les entreprises prises à part ne peuvent certainement pas s'offrir.


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