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L’été, Gascogne Paper ouvre ses portes aux touristes de Mimizan. Reportage

13/09/2007
Chaque été, Mimizan décuple sa population. Le tourisme représente en effet l'autre activité économique-phare du territoire. Et sur la route qui mène les touristes vers Mimizan-Plage, la papeterie semble ici déplacée. Difficile en effet d'imaginer qu'industrie et tourisme balnéaire puissent faire bon ménage.

Un besoin de savoir.
Il est 9h00 et devant l'Office intercommunal de Tourisme de Mimizan, la petite foule a sacrifié sa grasse matinée estivale pour découvrir une industrie qui suscite bien des interrogations d'ordre écologique, notamment.
La famille Argoud, elle, est une habituée du tourisme économique. Ces anciens artisans vivent près de Grenoble où sont également installées des papeteries. Ils mettent à profit leur séjour à Mimizan pour découvrir ce qu'ils côtoient quotidiennement. Ils ont besoin de savoir. Et aussi pour permettre à leur fils qui les accompagne de découvrir, pourquoi pas, une voie d’avenir professionnel.

Un héros fragile.
9h15, le car s'ébranle pour emmener le groupe en forêt. Pierre Vives, 65 ans, retraité gestionnaire forestier prend la parole. Un petit rappel des règles élémentaires de sécurité en forêt, puis à la papeterie, s'impose.
La suite réserve déjà des surprises. La forêt landaise a été plantée par l'homme. Napoléon III a largement contribué à la rapidité avec laquelle le pin des Landes a couvert le territoire. Non, la forêt landaise n'est pas une forêt primaire, mais une forêt utile dont le pin des Landes est le héros fragile, apprendront-ils à leur arrivée en forêt.

Une forêt de production.
Pierre Vives passe en revue les prédateurs de la forêt, invitant au passage à revoir certaines idées sur la chasse, nécessaire ici à la survie... de la forêt. Il continue ensuite sur le progrès technique qui a permis de rendre les arbres plus droits et plus résistants, sur le rôle de la forêt dans la lutte contre l'effet de serre. L'exposé se poursuit.
Son auditoire conquis tant par l'intérêt de l'exposé que par ses facéties, l'ancien gestionnaire n'hésite pas à glisser un peu de publicité pour le pin des Landes pour l'ameublement, l'habitat, la construction, le bois-énergie, le papier... Car au final, c'est bien l'existence de débouchés industriels et commerciaux qui pérennise la forêt, et non le contraire.

Au retour dans le car qui emmène le groupe à la papeterie, Mme Argoud fait part de sa surprise. Sous son apparence immuable, la forêt des Landes est en réalité cultivée et son entretien demande plus d'attention qu'il n'y paraît pour obtenir une production de qualité.

Venir voir des gens travailler pendant ses vacances.
Le car entre sur le site de la papeterie. Il est 10h30. On est loin de la plage. Ici des gens travaillent, répète régulièrement Pierre Vives. Anne-Sophie fait un premier groupe pour visiter le poste de commandement de tambour-écorceur de l'usine. Anne-Sophie est élève–ingénieur à l'Ecole Français de Papeterie de Grenoble. Elle est en stage ici et remplace au pied levé le stagiaire habituel. Pour elle, cet exercice c'est aussi une révision générale.
La spectaculaire machine s'est arrêtée pour mieux reprendre. « Ce sont les aléas du direct », lance-t-elle. C'est vrai, on est dans une usine. Le parc d'attractions, c'est à la plage.

Liqueur noire.
Au poste de commandement de la chaudière, un ingénieur explique que le procédé que cette installation sert de réacteur chimique pour régénérer une partie des liqueurs de cuisson du procédé kraft, la réaction chimique produit de l'énergie utilisée par l'usine. Un discours un peu technique à base de liqueur noire avant d'entrer enfin sur la ligne de production du papier kraft, fierté de l'entreprise.
Un des papiers que certains retrouveront peut-être au comptoir du fast-food de leur ville d'origine ou plutôt chez leur marchand de fruits et légumes préfère évoquer M. Vives.

De la graine au papier
12h10, dans le car qui ramène le groupe à l'Office Intercommunal de Tourisme, Pierre Vives reprend le fil de la matinée. « On est partis des Romains, de la graine, du pin, on en a fait des copeaux puis on a séparé la cellulose pour la transformer en papier » et, devrait-on ajouter, on a pris en étau beaucoup d'idées pré-conçues et cela Pierre Vives y tient : « les papetiers ne sont pas des dévoreurs de forêts. » Non, ils préservent le décor de vos vacances.

Pour plus d'informations : http://www.papeteriesdegascogne.com (Lien externe)


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