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Assemblée Générale du GPF Sud Landes : fonctions non productives de la forêt et éclaircies des peuplements

18/09/2006
Le 26 juin à Léon, le Groupement de Productivité Forestière Sud-Landes a réuni près de 80 adhérents afin de suivre l’exposé en salle et la tournée forestière précédant l’assemblée générale de l’association.

L’assemblée générale a débuté par un discours d’accueil du maire de Léon et conseiller général Gérard Subsol adressé au président du G.P.F. Sud-Landes, Arnaud Regnacq, aux adhérents et aux invités.
Rémi Rodriguez, conseiller forestier, a ensuite exposé les résultats du sondage effectué à la demande du Conseil d’Administration auprès des adhérents (près de 25 % de participation), afin de mieux cerner leurs attentes et de préparer la tournée en conséquence. Il en ressort 5 centres d’intérêts majeurs (par ordre d’intérêt décroissant) :

• le marquage d'éclaircie : intensité, nombre et incidence,
• les problèmes phytosanitaires : armillaire, fomes, chenille, pyrale, scolytes etc.,
• l’élagage : avantages, inconvénients, certificats, aides,
• la pénétration du public en forêt privée,
• le cubage et la valorisation des bois.

L'accueil du public en forêt
Sur le thème (plébiscité) de l’accueil du public en forêt, Jeoffrey Dehez, économiste au Cemagref a présenté, après un état des lieux de la question, une approche de la monétisation possible des fonctions non productives de la forêt. Il a ainsi évoqué la possibilité pour les sylviculteurs exerçant sur la zone littorale, où la pression sociale est forte, d’obtenir une rémunération liée à des activités ludiques (randonnées, accro branche, chasse privée).

Denis QUILLACQ, responsable au Conseil général du plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée, a exposé le travail de son équipe sur la réalisation des sentiers. Le Conseil général est en effet chargé depuis 1993 de mettre en place au niveau départemental un plan de randonnées cohérent.
Il existe dans les Landes trois types d’itinéraires :

• Les premiers sont constitués par le chemin de Grande Randonnée GR8 réalisé en 1990 (en cours de réactualisation) ainsi que les itinéraires de St-Jacques de Compostelle : Tours, Vézelay Puy-en-Velay.
• Les circuits de Pays font le tour des régions naturelles en plusieurs étapes journalières. Des hébergements permettent aux randonneurs de s’organiser sur plusieurs journées. Ces itinéraires ne sont possibles qu’avec l’accord des propriétaires et un conventionnement adéquat.
• Les itinéraires en boucle s’inscrivent dans une dynamique de promenade et de petites randonnées : trajets d’une heure à une journée (5 à 18 km).

Une simple autorisation de passage conventionnée
Afin de réussir à boucler les boucles et après diagnostic préalable, le Conseil général doit s’assurer d’obtenir l’accord du propriétaire des chemins. Ces voies sont en effet pour un tiers communales, pour un tiers rurales, pour un tiers privées. Dans ce dernier cas, il est nécessaire que le sylviculteur, s’il est d’accord, conventionne avec le Conseil général un droit de passage.
Le conseiller juridique du Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest, Maître Gizard, a exposé les points primordiaux présents dans cette convention :

• elle ne constitue en aucun cas une servitude, c’est une simple autorisation de passage ;
• tant la gestion ou l’exploitation forestière que la chasse à la palombe constituent des priorités devant lesquelles s’efface le chemin ou le passage ;
• la promenade pédestre, équestre ou à bicyclette sont seules autorisées ;
• en cas de vente de propriété, la convention cesse de plein droit ;
• le balisage, l’entretien et la surveillance du chemin sont pris en charge par la collectivité publique ;
• la responsabilité pourrait être engagée par l’action d’un promeneur contre la propriété ou la possession des bois occasionnant un dommage au promeneur.

Face à ces risques, deux engagements sont pris par la collectivité :

• responsabilité du promeneur qui a occasionné un dommage à la propriété
• responsabilité civile, c’est-à-dire responsabilité du propriétaire vis-à-vis d’un promeneur.

Éclaircies : choisir la période de déclenchement
Après ces exposés synthétiques, innovants et pédagogiques, l’ensemble des adhérents s’est rendu en forêt pour un exposé technique.
Rémi Rodriguez a présenté aux sylviculteurs les différents outils à leur disposition afin de mieux appréhender l’état d'un peuplement. Après un bref inventaire des tiges de la parcelle, certaines données dendrométriques sont quantifiables : la hauteur, la circonférence et la densité du peuplement. Grâce à ces trois variables, il est possible de positionner son peuplement par rapport à trois critères : la répartition des tiges dans les différentes classes de circonférences, le coefficient de stabilité du peuplement, l’accroissement maximum de la parcelle (déterminé par Maugé).

• Plus il y a de classes de circonférences représentées et plus la répartition des tiges est « étalée » sur ces différentes classes, plus la concurrence entre les tiges est forte.
• Plus le coefficient de stabilité (H0/D) est proche ou supérieur à 0.72, moins le peuplement est stable. Ceci engendre des éclaircies marquées avec attention afin de ne pas enlever trop de tiges ce qui déstabiliserait le peuplement.
• En fonction de la densité du peuplement et de la circonférence moyenne, il est possible de déterminer où se situe sa parcelle par rapport à son accroissement maximum potentiel. Cet outil développé par Jean-Paul Maugé, ancien directeur du CPFA, permet de savoir où se situe l’accroissement maximum potentiel, et ainsi de décider le marquage ou pas d’une éclaircie dans le peuplement.

Au vu de l’intérêt affiché par les sylviculteurs, deux autres tournées seront consacrées aux différents aspects de cette problématique. L’une traitera de l’intensité de marquage et de la technique permettant de repérer les arbres de manière efficace, et l’autre de la manière d’exploiter et de commercialiser ces éclaircies.

Rémy Rodriguez, Conseiller forestier

Pour plus d'informations : http://www.crpfaquitaine.fr (Lien externe)

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